Une entreprise technologique sur deux meurt avant sa 5ème année d’existence. Le constat est sévère mais c’est un chiffre convergeant pour des pays aux conditions politiques et économiques stables, bien que différentes : Canada, Pays-Bas, Etats-unis, France… Ce chiffre est donné par les instituts de statistiques publiques de chacun des pays concernés.
Des résultats plus contrastés auraient permis d’être expliqués à l’aune de politiques publiques et sociales différentes, tantôt efficaces, tantôt défaillantes. Mais il n’en est rien.
Il faut se faire une raison et regarder cette fatalité en face : La capacité de survie d’une entreprise ne dépend que d’elle même et non de la politique économique du pays qui la voit naître.
Cette analyse permet surtout de faire le tri dans les raisons avancées habituellement pour expliquer le taux de réussite ou d’échec global des jeunes entreprises. En France particulièrement, les politiques n’hésitent pas à utiliser des arguments avec lesquels il faut probablement prendre de la distance :
– La capitalisation est trop faible : Cela parait tomber sous le sens pour la France, pays misant par essence sur la rente et la pierre, frileux face au risque. Mais on ne peut pas appliquer cet argument aux start-up américaines. Et pourtant nous arrivons sur des résultats strictement équivalents.
– Le coût social est trop élevé : Sur ce point il est utile de faire remarquer qu’en considérant la différence de coût de charges sociales ajoutée à une monnaie plus basse, le coût de développement au Canada est deux fois plus faible qu’en France. Et pourtant, 60 % des entreprises Canadiennes  meurent avant 5 ans.
– L’impôt sur les sociétés est trop élevé (et depuis quelques années versatile) : Il s’agit en fait d’un leurre. Certes, comparé aux pays-bas (25 %),  la France est très au dessus (38 % en comprenant la contribution sociale). Mais en revanche elle est très proche des états-unis (38% dans la tranche la plus élevée). Par ailleurs les états ont mis en place des systèmes dérogatoires propices à la R&D (Canada, France, Pays-bas). Mais là encore il n’y a rien d’impactant sur le taux de survie.
Si ces facteurs peuvent jouer un rôle dans l’attractivité de l’investissement, ou tout simplement dans la motivation à créer une entreprise, en revanche cela n’influe en rien sur le destin de l’entreprise créée.
Il faut donc chercher les clés du succès ailleurs, comme par exemple en ces quelques principes:
  • Garder le contrôle de ses choix.
  • Etre flexible, savoir changer de cap, prendre des risques calculés.
  • Avoir des stratégies d’innovation variées : partenariat, R&D, sous-traitance…

Le vrai challenge est de faire croître l’entreprise et de mettre en oeuvre la bonne stratégie qui lui permettra de passer les étapes menant vers le succès et la pérennité. Cela est vrai pour les start-up, mais également pour les acteurs installés qui doivent se poser la question du franchissement de seuil en vue d’être incontournables sur leur marché, et d’y rester.

Pour atteindre cet objectif, il faut savoir trouver les bons partenaires, multiplier les types de ressources (locales ou externes), se laisser des marges de manœuvre, avoir un plan de repli. Ce sont des éléments essentiels à prendre en compte. L’outsourcing, et pour aller plus loin l’offshoring, dans des conditions maîtrisées et avec des objectifs bien définis, est là pour apporter une aide à la mise en oeuvre de ces principes. L’ignorer s’ est tout simplement se priver d’une solution simple qui favorise la croissance de nos jeunes entreprises, et donc au final de la richesse et des emplois locaux qu’elles génèrent.

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